Jour 35

Day off à Cambridge. Prendre soin de moi. De ma peau (dans la cabane de jardin de Jim il y avait tout un insectarium caché, je crois que je ne veux même pas savoir. J’ai des impacts de toutes formes partout sur le corps. Ne pas gratter). De mes pieds (mon petit orteil gauche est la seule partie de mon corps qui refuse catégoriquement la marche. Il m’avait déjà fait le coup sur le Paris - Munich. Il est une ampoule enflée à lui tout seul). Faire une lessive (toujours un long labeur). Gérer la collecte (et surtout trouver de la place dans Werner pour la stocker, j’ai trop peur que mes colis n’arrivent jamais si j’utilise le service postal). Fouiller les plans pour les prochains jours du trajet (c’est souvent un casse-tête de trouver motel ou camping sur le chemin, pour les jours qui arrivent à nouveau. Je repense à ce que m’a dit Noah hier dans la voiture. Nous sommes dans la partie des US qui porte un nom particulier, je ne me souviens plus du mot anglais qu’il a employé, mais cela signifiait, la partie que l’on survole, que l’on traverse, mais dans laquelle on ne s’arrête jamais. La réceptionniste du motel m’a aidée à réserver une place dans un camping qui n’accepte que les camping-cars. J’espère que cette fois j’aurai mieux qu’une cabane de jardin qui grouille de petites bêtes). Gérer l’intendance du site et des réseaux avec Nico qui fait un travail extraordinaire, je ne le remercierai jamais assez (pour celles et ceux qui ne le savent pas encore, l’intégralité de mon journal de marche + prologue et présentation du projet se trouvent sur le site lydietonowhere.fr et ce journal est une commande du FRAC Bourgogne). Et puis dormir (je ne sais pas faire ça mais au moins je tente).