Jour 40

Je suis plus calcinée que le steak de Molly oublié sur le grill. Une nouvelle route de la mort est entrée dans la danse. La 287. Et je ne suis pas près de la quitter. 4 voies qui traversent le Texas direct tout droit sur Dallas. Un cauchemar. Des milliers de camions plus énormes les uns que les autres. Je vais vous la faire simple, je suis trop épuisée pour développer.

- Réveil trop tôt, il fait nuit noire.

- Un œil jeté sur le petit-déjeuner proposé par le motel. Eurk, saucisses surgelées et œufs en poudre avec de l’eau.

- Lampe sur Werner et à la ceinture.

- Un train accompagne le lever du soleil.

- 8 heures de marche en ligne droite.

- Pas d’ombre.

- Soleil éblouissant.

- Chaleur écrasante.

- Impossible d’utiliser le parapluie, il se retourne avec l’appel d’air des camions (le pire est quand cet appel d’air provient d’un colosse chargé en vaches et bœufs, il laisse une violente et persistante odeur de peur et de déjections animales).

- La collecte avance, les rares éléments que je trouve me font sortir de ma léthargie zombie.

- Sur la journée, juste 15 secondes de silence, sans circulation dans un sens ni dans l’autre, c’était un instant d’apesanteur.

- Cadeau du soir, chambre dans une maison de 1907. J’y suis seule. Les proprios n’y habitent pas, ils en font juste du business, je suis entrée avec des codes donnés par mails. La maison est dingue. Je savoure et oublie la 287 tant que je peux.

Nowhere is my future.