Ces marches me font toujours passer au pied d’un grand pin plusieurs fois centenaire (nommé Pin Débonnaire). Il est le seul épineux à s’élever dans cette forêt.
Il m’impressionne beaucoup.
Les marches Débonnaires
Marches sylvicoles d’entrainement à kilomètres variables
mars - juin 2023
À chaque Marche Débonnaire, je fais une pause pique-nique assise sur « mon » banc dans
le petit cimetière et je discute avec Laurent, le président du club de pétanque du village qui repose là. C’est tranquille.
Au début de la Marche Débonnaire, vit un vieil arbre qui a été taillé tant de fois que ses cicatrices forment une protubérance énorme. Il me fait penser à John Merrick. Je le salue à chaque fois que je passe. Bonjour John.
Durant une Marche Débonnaire, il faut passer sous un petit tunnel. J’adore y crier très fort. Mes On est là résonnent comme si nous étions 100.
Une Marche Débonnaire me fait passer sur le Viaduc des Fauvettes. On est alors à hauteur de canopée. Je ne me lasse pas de regarder les branches tendre à toucher le ciel. Les feuilles arrivent timidement. Fini la dormance.
Dans le parc qui me fait commencer la Marche Débonnaire, il y avait aujourd’hui un grand héron. J’ai pensé de loin à une sculpture que je n’aurais jamais remarquée tant l’oiseau était immobile devant le petit bassin. Je l’ai observé longtemps. Il ne bougeait pas. Il prenait le soleil. Je me suis demandée à quoi il pensait.
Impossible de la manquer, sa reproduction pourrait figurer dans une brochure touristique. Je descends des escaliers à ses pieds à mis parcours d’une Marche Débonnaire. Elle est splendide. Une maison orange qui a été presbytère, puis bureau de poste, puis à l’abandon pendant presque 20 ans avant d’être restaurée par un sculpteur qui y vit toujours mais que je n’ai jamais réussi à rencontrer. Il a fait de belles mosaïques un peu partout dans le village dont une qui me fait beaucoup rire.